L’OIBT, via sa directrice exécutive Sheam Satkuru, incite les organisations internationales, les gouvernements et les autres parties prenantes de la filière à promouvoir le bois tropical produit de manière durable afin de remédier à sa réputation erronée.
L’OIBT souhaite unir les efforts de communication autour d’un message commun : « Prélever du bois en mode durable, ce n’est pas de la déforestation. »
S’exprimant lors de la 29e session (en visioconférence) de la Commission des forêts pour l’Asie et le Pacifique, Mme Satkuru a observé que le secteur des forêts tropicales pouvait jouer un rôle majeur dans le redressement « vert » après la pandémie de Covid-19 et ne devait pas pâtir d’une incompréhension des causes de la déforestation tropicale.
« Nous savons que les facteurs primordiaux de la déforestation tropicale sont liés à l’expansion des terres agricoles, en particulier de la part de l’agrobusiness », a-t-elle ajouté. « Par conséquent, il est essentiel que notre effort collectif porte sur la sensibilisation au fait que prélever du bois de manière durable, ce n’est pas de la déforestation. Parallèlement, il faut renforçer la mise en place de chaînes d’approvisionnement légales et durables du bois en offrant des incitations en ce sens. »
Mme Satkuru a mis en avant l’urgence de mettre en place des chaînes d’approvisionnement vertes afin de permettre une offre en bois et produits dérivés tropicaux d’origine durable et légale. Elle a également fait référence au Programme de l’OIBT relatif aux chaînes d’approvisionnement légales et durables qui a précisément pour but de contribuer à cet effort.
« Pour reconstruire en mieux et de manière durable une économie post Covid-19, il nous faut plus que jamais renforcer le rôle des forêts et encourager une production et une consommation forestières durables, ce en partenariat avec les gouvernements, la société civile, les communautés locales, les peuples autochtones et le secteur privé », a poursuivi Mme Satkuru. « Il faut pour cela que (…) les pays consommateurs soutiennent les pays producteurs en offrant des marchés à ces produits. » En outre, Mme Satkuru a souligné que la mise en place de partenariats forts contribuera à mettre en œuvre les initiatives relatives aux forêts annoncées lors de la COP 26 à Glasgow.
Enfin, s’agissant d’élaborer des politiques efficaces en matière de gestion durable des forêts, l’OIBT reconnaît l’importance du Global Forest Resource Assessment (FRA) et continuera donc de siéger au sein du Groupe consultatif FRA pour l’édition 2025.