Afin de maintenir le potentiel forestier, tant en quantité qu'en qualité, il est de plus en plus essentiel, surtout dans certains pays où la pression démographique est intense, de combiner la régénération naturelle avec des méthodes sylvicoles impliquant la plantation d'arbres, en donnant la priorité aux espèces locales à haute valeur patrimoniale.
L’agroforesterie revient en force dans de nombreux forums et projets en raison des avantages offerts par ce modèle. L’ATIBT a souhaité s’emparer aussi du sujet.
En 2018, avec l'appui de Kinomé et Oréade Brèche, une étude d'opportunité de projets agroforestiers de culture sous ombrage d’essences forestières a été conduite.
En lien avec ce travail et à l’initiative des acteurs de la Cité du Développement Durable de Nogent sur Marne, une première réunion du « groupe agroforesterie » de la Cité a eu lieu le 25 avril 2018 à laquelle étaient présents : ONFI, Kinomé, CIRAD, Commerce Equitable et ATIBT.
S’en est suivi en 2019 une présence au 4éme Congrès agroforestier Mondial de Montpellier (avril 2019), très stimulante pour le groupe formé.
En collaboration avec les partenaires de la Cité du Développement Durable, l’ATIBT et Kinomé ont présenté un poster sur la base de l'étude citée ci-dessus et en lien avec le programme « Equité » mis en oeuvre par Commerce Equitable France et financé par le FFEM.
En 2020, avec l'appui du consortium Eticwoood - Gembloux - Pallisco, la réflexion s'est poursuivie amenant à la création du guide sur les projets agroforestiers à destination des entreprises forestières et à l'élaboration de deux études de faisabilité de projets agroforestiers.
Ce travail a notamment été présenté lors de la rencontre en ligne du « groupe agroforesterie » de la Cité du Développement Durable le 7 mai 2020.
Des réflexions autour des plantations de bois d’œuvre sont aussi menées :
En 2018, l’analyse des expériences des plantations forestières en Côte d’Ivoire a été réalisée par FRMi, sous le prisme d’opportunités de diversification pour les concessions forestières naturelles.
L’une des principales leçons à tirer est que le reboisement qui au départ était plus une obligation est dorénavant rentré au centre de la stratégie d’approvisionnement à terme et donc de survie de la profession.
En complément, une étude d’état des lieux de la légalité et des réglementations relatives aux plantations de bois d’œuvre dans cinq pays (Gabon, Congo, RDC, Cameroun, RCI) a permis de relever de nombreux freins à l’essor des plantations tout en proposant des solutions (TEREA).
En 2020, l’ATIBT avec l’appui du le consortium ONFi - CIRAD a pu continuer et approfondir ces deux premières études.
Dans un premier temps un guide didactique sur le montage de projets intégrant la plantation de bois d’œuvre a été élaboré puis deux études de faisabilité pour accompagner deux entreprises forestières dans ce sens.
Ce travail a fait apparaitre un nouveau type de partenariat innovant possible entre des entreprises forestières et agricoles en Côte d’Ivoire ainsi que des réflexions sur la régénération naturelle assistée dans le Bassin du Congo.