Depuis juin 2018, FRM dirige le Consortium FRMi/WWC (Wildlife Works) pour assurer la maîtrise d’ouvrage délégué du projet intégré REDD+ dans le Maï-Ndombe (PIREDD/MND). A un an de la fin du projet, voici un point sur les activités.
L’objectif de ce projet est d’améliorer les conditions de vie des populations rurales au travers d’activités permettant de promouvoir la gestion améliorée des paysages forestiers ainsi que de réduire les émissions de gaz à effet de serre issues de la déforestation et de la dégradation des forêts. Le projet se déploie dans la Province du Maï-Ndombe, à 200 km de Kinshasa, dans les Territoires d’Inongo, Kiri, Kutu et Oshwe (Ancien district du Maï-Ndombe).
Cela passe par plusieurs axes :
1) Renforcer les capacités des services techniques décentralisés et déconcentrés ;
2) Renforcer les capacités des communautés locales et entités territoriales pour la gestion des territoires ;
3) Appuyer la rédaction et la mise en oeuvre des Plans de Développement Durable et des Plans de Gestion des
Ressources Naturelles ;
4) Renforcer l’aval des chaînes de valeur ;
5) Faciliter et sécuriser la circulation des biens et des personnes par des investissements structurants ;
6) Supporter les populations les plus vulnérables ;
7) Sensibiliser à l’espacement des naissances.
Les résultats attendus à l’horizon mai 2024 sont les suivants :
Les Provinces de RDC étaient peu engagées dans la gestion du milieu naturel, et le Maï-Ndombe ne fait pas exception. Le projet a donc la charge de former 600 Comités Locaux de Développement (CLD). Après la campagne de sensibilisation de la première Phase, 480 CLD ont été formés. L’objectif de la Phase 2, qui a débuté en octobre 2022, est de poursuivre ce travail pour les 120 Terroirs restants. Outre la problématique de la bonne gouvernance de la ressource naturelle, le projet s’attèle aussi à renforcer les capacité des Services Technique : plusieurs services sont concernés, principalement l’agriculture, mais aussi l’Environnement, le développement rural, les affaires foncières et l’aménagement du territoire.
Concernant l’agriculture, la technique traditionnelle pour l’agriculture est la culture itinérante sur brûlis. Elle consiste à brûler chaque année un petit morceau de forêt primaire ou de jachère pour y faire pousser des produits agricoles principalement vivriers et de rente. Un champs est cultivé pendant deux ans environ. Avec la forte croissance démographique, la forêt a alors tendance à disparaître. Quatre axes de travail ont été développés pour réduire cet impact sur la forêt : la diffusion de semences adaptées (manioc, cacao, palmier à huile), l’introduction de culture pérennes de rente, le développement de l’agriculture en zone de savane, et l’introduction d’une culture à fort potentiel économique (piment).
Les aspects sociaux tiennent également une grande place dans la mise en œuvre du projet. Les populations autochtones de RDC sont considérées comme vulnérables et une attention particulière doit leur être
apportée. C’est pourquoi les activités du projet cherchent le plus souvent possible à intégrer ces populations parmi les pépiniéristes et les planteurs. De plus, des micro-projets économiques leur sont exclusivement dédiés. Suite à des consultations, 6 micro-projets ont été identifiés en Phase 1 et des ONG ont été sélectionnées pour les mettre en place. Ces micro-projets restent à finaliser et ils concernent principalement l’élevage de petits bétails. 4 nouveaux projets sont prévus pour la Phase 2 du Projet.
Télécharger la plaquette du projet pour plus de détails
Ce mois-ci, le projet PIREDD publie une newsletter sur les résultats de la phase 1 et les attendus de la phase 2.
Lire la newsletter du PIREDD Maï-Ndombe de mars 2023
Des films sur le projet sont disponibles sur la chaîne YouTube de FRMi.
Pour en savoir plus, vous pouvez également lire cet article sur le site de la Banque Mondiale.