Deux membres de l’ATIBT, GLOBAL TIMBER et IFO, filiale de INTERHOLCO, ont renforcé la capacité de la bibliothèque et le matériel informatique du village de Ngombé.
Au Congo Brazzaville, les écoles publiques offrent un enseignement primaire gratuit. Il n'est cependant pas facile de trouver des aides à une scolarité de qualité. Surtout dans le sillage de la pandémie.
Au début de cette année, GLOBAL TIMBER, importateur de bois de tout premier rang, a renforcé la capacité de la bibliothèque que Industrie Forestière de Ouesso (IFO), filiale de INTERHOLCO, gère dans le village de Ngombé.
Grâce à Global Timber, les enfants de Ngombé peuvent étancher leur soif de connaissance sur dix ordinateurs flambant neufs (15 ordinateurs au total) et plus de 400 livres scolaires modernes, illustrés et actualisés, les mêmes livres de mathématiques, sciences naturelles, français, histoire et Géographie, annales de lycée, que l’on trouve dans les coûteuses écoles privées de Brazzaville.
En juin 2023, le PDG de Global Timber s'est rendu à IFO. ‘Devinez quelle activité de la bibliothèque est la plus populaire ?’ ose le PDG Anders Bitzer : ‘Les cours d'informatique’. Global Timber fait du commerce de bois international en s'appuyant sur un solide réseau de fournisseurs. ‘La collecte de fonds d'Interholco à l’occasion de la COVID-19 les a demarqués’, partage M. Bitzer, ‘ce qui nous a incités à parrainer l'un de leurs projets sociaux au Congo, un projet qui ferait une différence durable pour des enfants vivant dans des zones reculées. C'est un excellent exemple de la façon dont les entreprises et les communautés locales joignent les forces pour améliorer les conditions de vie grâce à l'accès à l'éducation’.
Les cours d'informatique de la bibliothèque sont plébiscités par tous. © Alain Mazeau / INTERHOLCO
Mme Audrey Mampouya, bibliothécaire en chef (à droite) et Mme Raïssa Tsimba, bibliothécaire assistante (à gauche). © INTERHOLCO
L'école primaire de Ngombé a dû mettre en place deux équipes, l'une le matin, l'autre l'après-midi, pour permettre aux 1 300 garçons et filles d'assister aux cours, et pour avoir aussi accès à la bibliohèque de Ngombé. D’autres structures scolaires participent à la vie de la bibliothèque, puisque des enfants viennent des écoles primaires privées, l’école primaire pour les autochtones, du collège et du Lycée de Ngombé pour étudier. “Considérez notre bibliothèque comme une dépendance de l'école," affirme Audrey Mampouya, Bibliothécaire : “Ici, les enfants reçoivent de l'aide pour leurs devoirs, jour après jour. Tous les enfants n'ont pas le même rythme d'apprentissage, c'est pourquoi un endroit où ils se sentent à l'aise est vraiment essentiel". Audrey se déplace également environ une fois par an auprès de l’école pour les autochtones afin de rencontrer les élèves, les enseignants et y réaliser des activités avec les femmes autochtones (lectures de contes e danses folkloriques.
Elle montre les jouets que les enfants (aujourd'hui plus âgés) ont fabriqués avec de l'étain, avec des lianes : des animaux et des voitures, principalement. “C'était un drôle de projet qui a été réalisé les premiers jours de la bibliothèque", se souvient Audrey.
Les jeux encouragent le travail d'équipe et aident les enfants à développer leur convivialité. © Tullia Baldassarri H. von H. / INTERHOLCO
Les enfants de Ngombé viennent à la bibliothèque pour jouer, faire et s'amuser. “Les introvertis ont un vrai talent pour les puzzles. Les matheux résolvent des jeux de Ludo, de dominos... Les caractères les plus extravertis préfèrent interagir avec leurs amis. Tous aiment jouer...” Audrey marque une pause, puis poursuit : “Jouer leur permet d'apprendre les choses de manière pratique, vous voyez ?”.
En raison des perturbations engendrées par la pandémie, les Nations Unies préviennent que l'analphabétisme des enfants pourrait atteindre 70 % dans les pays en développement. Vous imaginez-vous ne pas arriver à envoyer un message ou trouver votre chemin parce que vous ne savez pas lire une carte ? “Les enfants de Ngombé apprennent vite à manipuler les ordinateurs",sourit Raïssa Tsimba, collaboratrice directe d'Audrey. “Ils s'inscrivent à nos cours d'anglais et d'informatique et finissent par savoir comment remplir un formulaire et envoyer des courriels.”
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