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La société Olam, membre de l’ATIBT, a publié ce mois-ci un communiqué de presse pour annoncer le renouvellement de son partenariat avec WCS et la République du Congo.
La Congolaise Industrielle des Bois (CIB), filiale d'Olam International, la Wildlife Conservation Society (WCS) et le Ministère de l'Économie Forestière (MEF) de la République du Congo ont renouvelé leur accord de partenariat pour protéger la faune autour du Parc National de Nouabalé-Ndoki dans le nord du Congo. Le parc national est un site du patrimoine mondial de l'UNESCO reconnu pour l'importance de sa biodiversité animale et végétale.
L'accord renouvelé a été signé le 8 août 2021 à Pokola, Congo-Brazzaville, en présence de la Ministre de l'Économie Forestière, Son Excellence Madame Rosalie Matondo, et du Ministre de l'Enseignement Préscolaire, Primaire, Secondaire et de l'Alphabétisation, Son Excellence Monsieur Jean-Luc Mouthou. L'accord renforce les efforts de lutte contre le braconnage dans les concessions forestières où opère la CIB.
Cet accord tripartite innovant a été signé pour la première fois en 1999 pour marquer la création du PROGEPP (Projet de Gestion des Écosystèmes Périphériques du Parc National de Nouabalé-Ndoki), qui opère à travers trois Unités Forestières d'Aménagement (UFA). Le PROGEPP crée une zone tampon cruciale qui fait appel à des éco-gardes, à la biosurveillance et à la collaboration des communautés pour protéger la faune sauvage du parc contre le braconnage illégal.
Créé en 1993 avec le soutien de la WCS, le parc national de Nouabalé-Ndoki est un bastion de 4 000 km2 où vivent des éléphants de forêt en danger critique d'extinction et d'importantes populations de chimpanzés et de gorilles des plaines. L'initiative PROGEPP a permis d'établir un corridor de protection entre le parc national de Nouabalé-Ndoki et la réserve communautaire du Lac Télé, qui se trouve sur l'une des tourbières les plus étendues au monde et qui est essentielle à l'atténuation du changement climatique.
La CIB et le ministère de l'Économie forestière de la République du Congo ont également signé un accord distinct visant à mettre en place une unité anti-braconnage sur la concession forestière de Mimbeli-Ibenga de la CIB. Cette unité de 15 éco-gardes couvrira environ 650 000 hectares au nord de la zone couverte par le PROGEPP. Les éco-gardes jouent un rôle important dans la protection de la biodiversité locale et suivent régulièrement des formations intensives de remise à niveau, notamment des cours sur les droits de l'homme et la législation sur la criminalité liée aux espèces sauvages, afin de renforcer leur engagement communautaire et leurs efforts de conservation.
"Il n'existe pas de stratégie unique pour enrayer efficacement la perte de biodiversité tout en améliorant la vie des gens. Nous sommes convaincus qu'une approche de conservation des forêts ne peut réussir que si toutes les parties prenantes travaillent ensemble dans un effort concerté. Nous sommes ravis de poursuivre notre partenariat avec WCS et le gouvernement de la République du Congo pour renforcer les efforts de protection des espèces menacées et de la biodiversité locale dans cette région unique et importante sur le plan écologique", a déclaré Vincent Istace, directeur Responsabilité d'entreprise et développement durable à la CIB.
Ces accords sont les premiers d'un modèle de gestion de la conservation qui réunit des partenaires des secteurs public et privé pour faire face à la menace immédiate du braconnage et protéger les animaux menacés autour du parc national de Nouabalé-Ndoki.
La CIB et WCS collaborent depuis longtemps dans les efforts du Congo pour protéger son patrimoine naturel, contribuant ainsi à la création du parc national de Nouabalé-Ndoki. La CIB travaille au Congo depuis 1968 et WCS depuis 1991. La CIB compte à ce jour plus de 1 000 employés permanents et travaille dans 4 UFA, toutes certifiées FSC, couvrant environ 2,2 millions d'hectares : Pokola, Kabo, Loundoungou-Toukoulaka, et Mimbeli Ibenga. La cinquième concession de CIB, Pikounda Nord, d'une superficie de 92 000 hectares, est préservée en tant que puits de carbone dans le cadre d'un programme REDD+1 en partenariat avec la République du Congo.
Les trois partenaires accordent une grande importance à la protection de la faune sauvage, qui joue un rôle essentiel dans le maintien de la santé des forêts tropicales humides, où jusqu'à 90 % des espèces végétales dépendent des animaux pour leur pollinisation ou leur dispersion, y compris de nombreuses essences de bois.
Cette collaboration s'avère efficace pour aider à protéger les espèces locales et la biodiversité. Au cours des six derniers mois, 194 patrouilles ont été effectuées dans les zones environnantes du parc, y compris des patrouilles conjointes avec le parc national de Lobéké au Cameroun. Elles ont conduit à 66 arrestations liées à la capture, au trafic, et à la possession de perroquets gris africains et à l'abattage de gorilles.
Ce nouvel accord permettra un plus grand soutien technique et stratégique aux activités du PROGEPP qui renforcera l'expertise technique, améliorera l'équipement et les communications, et renforcera la sécurité des rangers. Il encouragera également un système de gouvernance plus efficace et un cadre institutionnel plus solide pour l'effort conjoint de protection de la faune sauvage. La mise en œuvre de ces accords bénéficiera du soutien financier crucial d'ECOFAC (Union européenne), de l'AFD (Agence française de développement), du FFEM (Fonds français pour l'environnement mondial) et du gouvernement britannique par le biais de sa facilité FGMC.
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