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Impact du Covid 19 sur le marché bois tropical

05.06.2020

Pour les informations sur l’avancement de la propagation et la situation sanitaire : https://www.worldometers.info/coronavirus/

Nous vous apportons ici, et continuerons à le faire au cours des prochaines semaines, les informations fournies par nos membres et partenaires concernant le marché bois tropical et les activités des entreprises d’Europe, d’Afrique et d’Asie.

INTERNATIONAL

Face au défi commun auquel le monde a été confronté au cours des derniers mois dans la lutte contre le COVID-19, la FAO a publié une analyse des impacts sociaux, économiques et environnementaux du COVID-19 sur le secteur forestier, identifiant notamment les risques et élaborant des recommandations post-crise.

  • D’une part, il existe des dangers de récession économique dans de nombreux pays, le chômage augmente de façon spectaculaire, les prix du marché des produits de base liés à l’utilisation des terres sont en baisse et la production industrielle de bois diminue dans certains endroits.
  • D’autre part, les émissions de carbone provenant des voyages aériens, d’autres formes de transport motorisé et de l’industrie manufacturière ont fortement diminué.
  • De plus, au niveau local, il apparait que les envois de fonds de la diaspora et le retour des personnes dans leurs villages imposent un fardeau supplémentaire aux ménages et en particulier aux femmes. Les gouvernements et les donateurs prévoient ou commencent à mettre en place d’importants plans de relance et d’aide.
  • Parmi les risques soulevés, il est également à craindre un relâchement de l’élan qui a été créé pour éviter la déforestation et atténuer le changement climatique, soit perdu.

Les effets négatifs du COVID-19 sur le secteur fragilisent les sociétés forestières et mettent en danger les moyens de subsistance de la population locale.

« La contribution multiforme du secteur à des objectifs de développement plus larges témoigne du rôle central que les forêts joueront dans la reprise sociale et économique au lendemain de la crise. » Il s’agira de redoubler d’efforts pour assurer la production et la consommation légale et durable de bois tout au long de la chaine d’approvisionnement car la lutte contre la déforestation et la dégradation des forêts demeure un enjeu crucial pour la sauvegarde des écosystèmes et la subsistance des populations locales.

Voici le lien vers les extraits préliminaires du rapport sur les perspectives économiques mondiales de juin 2020 : https://openknowledge.worldbank.org/handle/10986/33748

Le rapport complet sera publié le 8 juin.

Dans le cadre du projet « Bois durable pour un monde durable » (SW4SW) votre avis sur les impacts de la pandémie COVID-19 sur les chaînes de valeur du bois et sur la manière dont le secteur forestier peut contribuer à reconstruire en mieux (#buildbackbetter) est essentiel.

Vous trouverez ci-dessous le lien vers une brève enquête dont les résultats consolidés alimenteront les discussions de la semaine de webinaires sur les forêts COVID-19 du 22 au 25 juin 2020, promue par la FAO et les organisations du Partenariat de collaboration sur les forêts. Votre collaboration est très importante pour orienter le débat et soutenir le partage des expériences et des enseignements tirés.

https://www.surveymonkey.com/r/Sw4sw-COVID

L’enquête prendra environ 15 à 20 minutes de votre temps, et vos réponses seront anonymes. La date limite pour répondre à cette enquête est le vendredi 12 juin 2020.

Post COVID-19 : la Banque mondiale demande aux pays d’agir aujourd’hui pour favoriser leur reconstruction

EUROPE

« Au cours du mois de mars, de nombreux rapports ont fait état d’importateurs de bois qui ont suspendu les commandes existantes pendant 30 à 60 jours et se sont abstenus de passer de nouvelles commandes. »

Et pour causes les importateurs ont dû faire face à une accumulation de stocks difficile à évacuer car les fabricants, les détaillants et les chantiers de construction étaient bloqués par les mesures de confinement. L’intérêt des acheteurs de l’UE semble diminuer à mesure que leurs stocks augmentent.

AFRIQUE

L’Afrique doit adapter sa réponse à sa réalité c’est-à-dire tenir compte de la différence de contexte, des réalités socio-économiques et surtout culturelles des pays africains.

Le continent africain doit trouver un équilibre fragile entre protéger des vies tout en atténuant les effets économiques et continuer à éradiquer la propagation du virus.

D’après les calculs de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) « un mois complet de verrouillage à travers l’Afrique coûterait au continent environ 2,5 % de son PIB annuel soit 65 milliards de dollars par mois. Cette projection est distincte et s’ajoute à l’impact externe, plus large, de la crise liée au Covid-19 sur l’Afrique, qui résulte de la baisse des prix des produits de base et des flux d’investissements. » Le principal défi signalé par les entreprises africaines est la baisse de la demande : « Les mesures de confinement ont généré de graves problèmes pour les économies africaines, notamment une baisse de la demande des produits et des services, une pénurie des flux de trésorerie opérationnels, une réduction des occasions de rencontrer de nouveaux clients, la fermeture de certaines entreprises, une évolution des stratégies commerciales et la nécessité de proposer des produits et des services alternatifs, une baisse de la production et de la productivité des travailleurs en situation de travail à domicile, des problèmes de logistique et d’expédition des produits, et des difficultés à s’approvisionner en matières premières essentielles à la production. »

CONGO

Le déconfinement progressif a démarré le 18 mai. 10 jours plus tard Coordination nationale de gestion de la pandémie de coronavirus Covid-19 a fait paraitre un communiqué portant sur l’adaptation de la riposte à cette évolution de la maladie.

GABON

Face au relâchement observés depuis l’assouplissement de certaines mesures le Ministère de l’Intérieur a rappelé les mesures de protection et prévention en place. Dans un communiqué paru le 1er juin 2020 , il souligne que « la lutte contre la propagation de l’épidémie n’est pas terminée. »

Les entreprises continuent à travailler, pour certains un effectif réduit.  

Chaque entreprise a mis les dispositions nécessaire pour le prévention et protection contre le COVID-19.

CÔTE D’IVOIRE

Avec la levée du couvre-feu le 15/05/2020, les restrictions mises en place pour lutter contre la propagation du COVID-19 ont été allégées. « Les maquis et restaurants, fermés depuis le 24 mars, peuvent rouvrir dans le strict respect des mesures barrières, précise le communiqué de la Présidence. Le port du masque devient obligatoire dans les lieux publics, notamment les marchés, dans les transports et les espaces clos. »

« Mais la vigilance doit être maintenue » a rappelé le président ivoirien, notamment dans la capitale qui concentre la quasi-totalité des cas de coronavirus en Côte d’Ivoire. La pandémie continue de progresser à Abidjan.

L’état d’urgence est toutefois maintenu et les frontières restent fermées jusqu’au 31 mai 2020.

Parmi ces recommandations qui visent à atténuer l’effet de la COVID-19 sur le monde du travail, figure entre autres, la mise en place d’un fonds spécial ou l’utilisation d’un fonds existant pour allouer une allocation aux travailleurs mis en chômage technique ou licenciés du fait de la crise sanitaire liée à la COVID-19 pour compenser la perte de leurs revenus.

Sur proposition de la CGECI, soutenu par les partenaires sociaux, le Gouvernement a accepté de dégager une enveloppe de quatre milliards quatre cent sept millions deux cent quarante mille (4 407 240 000) Francs CFA pour indemniser les travailleurs concernés. Et ce, sur la période couvrant les mois d’avril et mai 2020.

CHINE

Au début de l’année 2020, la baisse des prix dûe à l’offre excédentaire, a rendu les producteurs européens de bois d’œuvre plus compétitifs au niveau mondial. « En mars de cette année, la Chine a importé plus de bois d’œuvre des pays nordiques que du Canada, pour la première fois dans les annales.»

La publication du 2 juin 2020 du GWMI rapporte que « l’Association chinoise de la construction et des machines a montré que les ventes totales de pelles ont fait un bond de +60 % en avril en comparaison aux données d’une année à l’autre »

« Les ventes de pelles se sont déjà révélées être un bon indicateur avancé de l’activité de construction, de sorte que de nombreux Chinois prévoient une augmentation de l’activité de construction. »

« On estime qu’environ 70 à 75 % des grumes importées par la Chine sont utilisées pour la consommation intérieure. Les 25 à 30 % restants sont transformés en produits d’exportation. »« La demande mondiale de produits en bois prendra probablement plus de temps à se rétablir que la demande intérieure de la Chine. Si la demande intérieure chinoise n’augmente pas de manière substantielle, les niveaux des stocks augmenteront rapidement, car l’offre mondiale de grumes augmente. »

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