17.09.2021
Le Symposium sur les forêts tropicales s’est déroulé à Berlin la semaine passée. L’occasion d’attirer l’attention des politiques sur un sujet majeur, quelques semaines avant la tenue de la COP15 sur la diversité biologique et de la COP26 sur le changement climatique.
Lors de cet événement, auquel a participé son président Olman Serrano, l’ATIBT a eu l’opportunité d’échanger avec plusieurs ministres, ainsi qu’avec des partenaires tels que la COMIFAC, la GIZ ou encore le BMZ sur des sujets cruciaux pour le bassin du Congo.
« Le climat et la biodiversité ne peuvent pas être sauvées sans les forêts tropicales »
Comme nous l’avons relayé la semaine dernière, le ministre fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement, Gerd Müller, a convenu avec les représentants des pays du bassin du Congo de renforcer les efforts pour préserver les forêts tropicales de cette région, deuxième plus grand bassin tropical du monde. Pour le ministre allemand, ces mesures de protection doivent notamment passer par la lutte contre le bois illégal : il faut donc avant tout travailler à mettre en place des chaînes d’approvisionnement transparentes pour le bois de la région. En outre, la population autochtone, considérée comme le « gardien des forêts », doit être étroitement impliquée pour faire de la forêt une source de revenus locale dans le respect des écosystèmes forestiers.
L’Allemagne a ainsi annoncé alléguer 125 millions d’euros supplémentaires pour la préservation des forêts du bassin du Congo. Comme l’a souligné Gerd Müller, « le climat et la biodiversité ne sont pas à sauver sans les forêts tropicales ». « Nous devons immédiatement arrêter l’incendie et la destruction des forêts », a-t-il alerté. « Nous avons besoin d’un Fair Deal pour la protection des forêts. Lors de la conférence de Berlin sur les forêts tropicales, les dix pays riverains de la forêt tropicale du Congo se sont engagés aujourd’hui avec la signature d’une déclaration, à renforcer la protection des forêts et la sylviculture durable. La déclaration a été élaborée en collaboration avec les scientifiques et la société civile des pays riverains. Nous soutenons ce processus par l’intermédiaire de l’initiative forestière centrafricaine (CAFI). L’objectif est de protéger et de restaurer 127 millions d’hectares de forêts d’ici à 2030, soit trois fois la taille de l’Allemagne. »
Rappelons que le ministère allemand du Développement avait déjà créé en mai 2021 le Fonds du patrimoine mondial de la nature. D’ici 2030, un stock de capital de 1 milliard de dollars devrait être mis en place pour permettre le financement de base de 30 des principales réserves naturelles. Le Fonds sera alors la plus grande fondation au monde pour la protection de la nature. L’Allemagne a débloqué un financement de démarrage de 100 millions de dollars.
Pour en savoir plus :
https://pfbc-cbfp.org/actualites-partenaires/protection-for%C3%AAts.html
https://pfbc-cbfp.org/actualites-partenaires/Symposium-forets.html
Photo : Le ministre fédéral du Développement, Gerd Müller (à gauche) et Jules Doret Ndongo, ministre des forêts du Cameroun et président de la Commission des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC)(droite), après la signature, le 7 septembre 2021, de la déclaration sur la protection de la forêt tropicale dans le bassin du Congo, avec l’animatrice Katie Gallus
Chaîne ATIBT sur YouTube
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