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19e Réunion des Parties du PFBC à Libreville

15.07.2022

La semaine dernière, du 4 au 8 juillet 2022, s’est tenue à Libreville la 19e Réunion des Parties du PFBC. L’occasion de faire le point sur les recommandations à l’adresse du secteur privé, la biodiversité, la recherche, la lutte contre la pauvreté,  entre autres, et pour la France de prendre le relais, après l’Allemagne, de la facilitation de cette organisation.

Le Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (PFBC) fédère depuis sa création en 2002 un nombre sans cesse croissant de membres. Aujourd’hui, près de 120 partenaires groupés en 7 collèges œuvrent pour la conservation de la biodiversité, la gestion durable des écosystèmes forestiers du Bassin du Congo, la lutte contre les changements climatiques et la réduction de la pauvreté en Afrique centrale dans les pays membres, en conformité avec le Plan de Convergence de la COMIFAC et les Objectifs de Développement Durable 2030. Plus de 500 participants ont pris part à sa réunion annuelle des parties.  Des partenaires aux profils très différents ont eu l’opportunité d’échanger les uns avec les autres et de travailler sur des solutions communes, intersectorielles et durables.

Cette 19ème Réunion des Parties a été organisée avec l’appui financier du Ministère fédéral allemand de la Coopération Économique et du Développement (BMZ) et mise en œuvre par la Coopération Technique allemande (GIZ).

Avant de revenir sur les recommandations énoncées spécifiquement pour la filière forêt-bois, revenons tout d’abord sur les annonces fortes qui ont marqué cette 19e réunion des Parties :

  • Le lancement de la 4e phase du programme régional pour l’environnement en Afrique Centrale (CARPE).
  • La création d’une Task Force chargée d’élaborer les procédures et modalités pour garantir une bonne coordination des financements.
  • L’engagement de l’Allemagne à verser 45 millions d’euros (en plus de 1,5 milliard de dollars) au cours des 5 prochaines années pour soutenir les efforts de gestion durable des forêts du bassin du Congo.
  • La reprise de la Facilitation du PFBC par la France pour la période 2023-2024

Le jeudi 7 juillet s’est tenue une réunion du collège Secteur privé. Il a été souligné que les secteurs représentés devaient être élargis de manière à inclure les PME de la filière forêt-bois et les entreprises de plantations forestières et agro-forestières. Ce collège rassemble actuellement 6 chambres, qui ont été formalisées lors de cette réunion ; des leaders potentiels ont aussi été identifiés, dont l’ATIBT à travers Jacqueline Lardit pour la chambre « Grandes entreprises forestières et industrielles du bois ».

Les participants ont également émis plusieurs recommandations générales pour le PFBC, en suggérant notamment :

  • De renforcer le fonctionnement du PFBC et son impact sur les forêts par un suivi de mise en œuvre des recommandations émises dans les déclarations des Réunions des Parties : il faudrait s’accorder sur des objectifs clairs et des dates butoirs.
  • D’impliquer davantage les administrations et le secteur privé d’autres filières.
  • De mieux valoriser les rebuts de bois afin d’augmenter les rendements et la production de produits bois sans prélever plus d’arbres en forêt.

Enfin, il a été proposé pour la prochaine Réunion des Parties de moins cloisonner les différents collèges pour développer une approche paysage incluant l’ensemble des partie prenantes, et d’organiser une réunion sur les sujets carbone, PSE et biodiversité.

 

En outre, invités par l’ATIBT, les participants du Stream 1b « Conditions et perspectives pour une économie durable du bois » ont travaillé ensemble pendant deux jours autour de 4 sessions qui ont respectivement porté sur la production légale et durable du bois, la certification tierce partie de gestion forestière, la foresterie sociale, et la transformation du bois et le développement de l’industrie. En sont ressorties des recommandations  visant à :

  • Améliorer l’aménagement forestier, en particulier en encourageant et en entretenant les échanges entre chercheurs, administrations et secteur privé ; en développant un cadre réglementaire pour préparer les plans d’aménagement pour la seconde rotation ; en identifiant des marchés pour des produits fabriqués à partir de LKTS.
  • Améliorer l’image et la réputation de la gouvernance forestière en Afrique centrale, par exemple grâce à la télédétection, à une fiscalité incitative pour la certification forestière, ou encore au coaching et à l’accompagnement des entreprises.
  • Renforcer la foresterie sociale et diminuer la pression démographique, en adoptant une approche globale de gestion des forêts communautaires, communales, pour intégrer différentes activités commerciales et la gestion de la faune, ainsi qu’en créant des liens entre les forêts communautaires et les marchés nationaux.
  • Mieux valoriser les ressources forestières et l’approvisionnement du marché domestique en bois légal, ce qui implique notamment d’offrir aux opérateurs PME et PMI un cadre réglementaire stable, et de renforcer les liens entre entreprises industrielles et artisanales pour l’approvisionnement en bois de ces dernières.

Ces séances de travail ont permis d’aboutir à une série de recommandations finales pour le Stream 1b, reprenant l’ensemble des sujets abordés au cours de ces deux journées. Françoise van de Ven, présidente de l’ATIBT, a ainsi présenté le 8 juillet dernier ces recommandations finales en session plénière.

Enfin, le PFBC a été aussi une opportunité de rencontres avec une très grande variété d’acteurs, tous secteur confondus, et pour l’ATIBT une nouvelle occasion d’avoir des réunions avec les syndicats professionnels du Cameroun, du Gabon, de la république du Congo et de la république Démocratique du Congo, une diversité d’ONG, les autorités ministérielles des pays de la sous-région, des bailleurs, ainsi que la directrice exécutive de l’OIBT.

 

 Lire le communiqué final de cette rencontre du PFBC

 

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