17.01.2019
Le deuxième think tank de l’ATIBT s’est tenu du 8 au 10 janvier 2019, à Nogent sur Marne, et a réuni environ 70 personnes. Une première édition avait eu lieu en mai 2018. L’objectif des deux rencontres a été de réfléchir avec les principaux acteurs du secteur à stabiliser puis augmenter la certification forestière en Afrique Centrale.
En effet, la certification forestière a grandement contribué à l’amélioration des pratiques des exploitants forestiers tropicaux, mais on observe un ralentissement voire un recul du fait entre autre du changement de mains de plusieurs concessions dans le Bassin du Congo. Ce transfert trouve ses explications dans plusieurs causes internes et externes notamment une sous-valorisation des bois certifiés.
Aussi, l’ATIBT, ses membres, partenaires et bailleurs réfléchissent sur le modèle de concession, dans une prospective stratégique pour le maintien des couverts forestiers, en misant sur le secteur privé et en cherchant à mieux valoriser les services rendus par les entreprises forestières. Valoriser les multiples services apportés par les entreprises forestières certifiées pourrait être une partie de la solution, que ce soit le marché carbone, l’éco-tourisme, ou encore les services écosystémiques ou encore ceux liés à l’éducation. Mais ces marchés restent à explorer, existent-ils, sont-ils rémunérateurs ?
Les thématiques abordées par le Think Tank ont concerné l’image du bois tropical, ses nouveaux marchés, le coaching à la certification forestière, les essences à promouvoir, les nouvelles règles de commercialisation, les nouvelles règles fiscales incitatives, la dématérialisation documentaire et le rôle et responsabilités des concessionnaire forestiers dans une Afrique qui va doubler de population. Le dialogue avec les acteurs asiatiques, basés en Afrique ou importateurs en Asie, a été également au centre des débats, avec la participation de représentants d’associations professionnelles chinoises.
Des groupes de travail thématiques ont été créés, avec les acteurs le plus reconnus de la profession, afin qu’ils puissent parler d’une même voix et puissent mettre en œuvre un plan d’actions visant à inverser la tendance qu’enregistre actuellement la gestion durable, dans le bassin du Congo.
Cette rencontre a bénéficié de la facilitation de Claude Garcia, chercheur Cirad-ETH. Un rapport sera produit dans les prochains jours avec une feuille de route pour les différents groupes de travail constitués.
L’ATIBT remercie chaleureusement tous les participants et intervenants qui ont rendu possible cette rencontre.