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Le World Ressource Institute (WRI) publie un papier bilan sur les réalisations de l’Observation Indépendante des Forêts (OIF) dans le bassin du Congo depuis 20 ans, et sur des pistes d’amélioration.
Contexte
La criminalité forestière, dont font partie l'exploitation illégale et son commerce de bois associé, reste un obstacle majeur à la lutte contre la perte de forêts tropicales. Elle dégrade directement les écosystèmes forestiers. L'exploitation forestière illégale nuit également aux économies forestières locales et nationales, est fréquemment liée à des réseaux criminels transnationaux et, dans certains endroits, alimente les conflits violents et le terrorisme. Pour les entreprises qui tentent de fonctionner dans le respect de la loi, l'exploitation forestière illégale est responsable d’une concurrence déloyale. L’ATIBT n’a jamais cessé de rappeler cette situation.
L'ampleur des activités d'exploitation forestière illégale est difficile à documenter, ce qui rend donc difficile son suivi. Néanmoins, au cours des deux dernières décennies, " l'adoption de mesures de légalité du bois [...] impliquant des contrôleurs indépendants a renforcé la base politique de l'action " (Barber et Canby 2018). Depuis la fin des années 1990, l'OIF est une "caractéristique des efforts internationaux visant à améliorer la gouvernance forestière et à réduire l'exploitation forestière illégale" et a pris différentes formes dans différents pays à différents moments (Brack et Léger 2013).
Comment améliorer l’OIF ?
Alors que les nouvelles réglementations sur les produits de base sans déforestation offrent des possibilités d'étendre l'OIF au-delà du bois, il est essentiel de réfléchir à l'expérience de 20 ans de l'OIF dans le secteur du bois. Si le concept de l'OIF est apparu au Cambodge, c'est dans le Bassin du Congo que l'OIF s'est développée au cours des 20 dernières années. Comprendre comment le concept OIF a émergé et évolué dans le bassin du Congo, ce que les organisations OIF ont réalisé et les défis auxquels elles sont confrontées est essentiel pour améliorer l'OIF et soutenir son expansion à d'autres régions et produits de base.
A propos de ce papier
WRI et ses partenaires, Field Legality Advisory Group (FLAG) et Resource Extraction Monitoring (REM), ont évalué les réalisations de l'OIF dans le Bassin du Congo depuis 2000. Cette analyse s'est basée sur les informations de 469 rapports de mission OIF publiés par 11 organisations OIF entre 2001 et 2020. Dans ce document, WRI identifie les principaux défis auxquels sont confrontées les organisations OIF et proposons des recommandations aux praticiens, aux décideurs politiques, aux ONG et aux bailleurs de fonds pour améliorer l'efficacité de l'OIF dans la région, étendre le modèle à d’autres régions et pour d’autres commodités.
Principales conclusions
Malgré les difficultés rencontrées dans la gestion des relations avec les gouvernements, les organisations OIF ont obtenu des résultats significatifs, notamment le retrait de titres forestiers illégaux et l'adoption de nouveaux arrêtés ministériels améliorant la légalité forestière et la gouvernance forestière en général. L’analyse de WRI révèle que davantage de rapports ont été publiés dans les premières années de l'OIF, lorsque moins d'organisations OIF étaient actives et moins de pays couverts. La majorité des missions OIF ont été réalisées au Cameroun, où l'OIF a débuté, avec une moyenne de 14 % des unités de gestion forestière visitées chaque année entre 2007 et 2013.
Recommandations
WRI propose des solutions pour faire face à la résistance politique ainsi qu'aux autres défis auxquels sont confrontées les organisations OIF, dont les difficultés d'accès à l'information. WRI recommande notamment :
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