La certification : Une clé pour un commerce durable et inclusif. La session, intitulée « Explorer des solutions pour la durabilité environnementale et sociale pour un commerce inclusif », a mis en lumière le rôle crucial de la certification dans la promotion des pratiques durables. Ce side event a compté sur la participation de notre présidente, Francoise Van de Ven.
Le Pavillon des normes de la COP29 a été le théâtre de discussions sur la durabilité environnementale et sociale, les experts s'étant réunis pour explorer des solutions en faveur d'un commerce inclusif.
La session, intitulée « Exploring Solutions for Environmental and Social Sustainability for Inclusive Trade », a mis en lumière le rôle crucial de la certification dans la promotion des pratiques durables.
L'événement, enregistré en direct à la COP29, a débuté par les remarques préliminaires de M. Thorsten Arndt, responsable du plaidoyer à PEFC International, qui a souligné la différence frappante entre les produits provenant de forêts gérées de manière durable et ceux qui ne le sont pas.
Il a souligné que la certification garantit que les produits à base de bois proviennent de forêts gérées pour leurs avantages environnementaux, sociaux et économiques, plutôt que de forêts endommagées par des pratiques non durables.
Les remarques préliminaires ont souligné l'importance des récentes réglementations environnementales, en particulier le règlement de l'Union européenne sur la déforestation (RDUE), qui vise à éliminer la déforestation des chaînes d'approvisionnement.
Tout en reconnaissant l'importance de ces réglementations, M. Arndt a également souligné les risques potentiels et les coûts associés à leur mise en œuvre.
Il a indiqué que le coût annuel estimé de la mise en œuvre du RDUE se situe entre 170 millions et 2,5 milliards d'euros.
Après l'exposé de M. Arndt, le débat, animé par Tiina Huvio, membre du conseil d'administration d'Agricord, a apporté de nouvelles perspectives à la durabilité environnementale et sociale pour un commerce inclusif, les intervenants ayant évoqué le rôle de la certification à plusieurs reprises.
"La durabilité est une chose que nous voulons tous et les certifications volontaires peuvent la soutenir." Tiina Huvio, Agricord
Sebastien Dessus, directeur du commerce à la Banque mondiale, a souligné la nécessité de cadres politiques intégrés.
« Nous devons veiller à ce que nos politiques ne se contentent pas de protéger l'environnement, mais soutiennent également les moyens de subsistance de ceux qui dépendent de ces ressources. La certification peut combler ce fossé en fournissant une norme claire pour les pratiques durables », a-t-il déclaré.
Sharon Cherono, chargée de projet à la Fédération nationale des agriculteurs du Kenya (KENAFF), a fait part de son expérience auprès des petits exploitants agricoles.
« La certification peut changer la donne pour nos agriculteurs, mais j'aimerais insister sur la nécessité pour les agriculteurs de s'organiser. Une organisation d'agriculteurs peut faire baisser les coûts, ce qui peut ouvrir de nouveaux marchés et contribuer à l'amélioration de la production. Les organisations d'agriculteurs devraient être habilitées à gérer les données liées à ce type d'initiatives.
Françoise Van de Ven, présidente de l'ATIBT, a souligné le rôle des initiatives volontaires en matière de durabilité. « Les systèmes de certification volontaire se sont avérés efficaces pour promouvoir une conduite responsable des entreprises. Ils offrent un cadre à la fois souple et solide qui peut s'adapter aux contextes et aux besoins locaux », a-t-elle expliqué.
Kati Partanen, membre du conseil d'administration de l'Organisation mondiale des agriculteurs, a parlé de l'importance des initiatives communautaires. « Il est essentiel de donner aux organisations d'agriculteurs et de propriétaires forestiers les moyens de prendre en charge leurs ressources. La certification fournit les outils et les connaissances nécessaires à la gestion durable des forêts, garantissant ainsi des avantages à long terme pour les populations et la planète », a-t-elle fait remarquer.
Tiina Huvio a résumé l'événement en soulignant que les procédures de diligence raisonnable et les certifications peuvent soutenir la durabilité si les coûts sont raisonnables et si les organisations de producteurs peuvent avoir leur mot à dire sur leur fonctionnalité : « La durabilité est une chose que nous voulons tous et les certifications volontaires peuvent y contribuer. Nous devons nous assurer que les petits exploitants ont la possibilité de partager les bénéfices des améliorations, et pas seulement les coûts et le travail supplémentaire liés à la conformité».
La session s'est terminée par un appel à l'action en faveur de la collaboration et de la création d'impacts positifs. Le message de M. Arndt était clair : en promouvant la certification et les pratiques durables, nous pouvons aller au-delà de la simple prévention des dommages et travailler à un avenir où la durabilité environnementale et sociale est au premier plan du commerce inclusif.