26.02.2021
Cette séance a été spécifiquement consacrée à la présentation de l’état d’avancement de l’initiative d’Alliance pour la préservation des forêts tropicales et humides (APFTH) aux acteurs de la société civile française (ONG, secteur privé, organismes de recherche) membres du GNFT.
Présentation de l’état d’avancement de l’initiative d’APFTH et prochaines échéances
Suite à un premier échange avec les membres du GNFT sur l’APFTH lors d’une précédente réunion du GNFT (février 2020), les engagement avait été pris par l’envoyé spécial d’échanger à nouveau avec les acteurs de la société civile sur ce dossier. A l’occasion de cette réunion du 16 février 2021, M. l’ambassadeur Pierre-Henri Guignard a notamment présenté aux participants :
Mme Myriam Galland, du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, a également présenté aux participants l’état d’avancement et le processus de négociation en cours sur l’Annexe de la Charte, consacrée spécifiquement à la lutte contre les incendies de forêt.
Echanges avec les participants
Comme proposé par l’envoyé spécial dans l’invitation à la réunion du GNFT, les participants ont soumis plusieurs thèmes qu’ils souhaitaient aborder au cours de cette réunion sur l’APFTH.
1.Consultation et contribution de la société civile aux réunions de l’Alliance
Points de réponse de l’envoyé spécial et des représentants du MEAE :
2.Plan d’action de l’Alliance
Points de réponse de l’envoyé spécial et des représentants du MEAE :
3.Interactions APFTH avec les COP CCNUUC et CDB, avec la SNDI
Points de réponse de l’envoyé spécial et des représentants du MEAE :
4.Mobilisation des pays consommateurs, notamment Chine et US
Points de réponse de l’envoyé spécial et des représentants du MEAE:
5.Gouvernance forestière et corruption
Points de réponse de l’envoyé spécial et des représentants du MEAE :
6.Financements pour la protection des forêts
Points de réponse de l’envoyé spécial et des représentants du MEAE :
Rappel des sommes engagées par la France à ce stade: -Natural Capital Lab, fonds fiduciaire (24 M€)hébergé à la Banque interaméricaine de développement(BID) centré sur l’innovation financière au service de la biodiversité-Participation financière au projet « Our Future Forests » de l’ONG Conservation international, qui consiste à renforcer la gestion territoriale de la forêt amazonienne en s’appuyant sur les populations autochtones (Bolivie, Colombie, Equateur, Guyane, Pérou, Suriname et au Brésil) (16 M€ en 2020 sur un total de 23 M€ à verser au titre de la partie française).-Projet TERRAMAZ (TERRes AMAZoniennes), financé par l’Agence française de développement, mis en œuvre dans plusieurs pays de la région (notamment Colombie, Brésil, Bolivie et Pérou) par des opérateurs français (CIRAD, ONF International...) à hauteur de 9 M€.-Lutte contre la propagation de la COVID-19 au sein des populations autochtones de l’Amazonie: 5 millions € ont été récemment déployés par la France en réponse à l’urgence sanitaire. Deux types d’actions sont menées : des projets bilatéraux à hauteur de3,2M€ pilotés par l’Ambassade de France en soutien d’acteurs locaux au Brésil (mairie de Manaus, Fundação Amazonas Sustentável –FAS /Etat d’Amazonas, Institut de recherche et de formation indigène /Etat d’Amapa, Croix Rouge Brésil) et une contribution de 1,8 M€ pour un Fonds d’urgence régional (Amazon Emergency Fund) géré par la fondation US Rainforest au bénéfice de la COICA (Coordination des organisations indigènes du Bassin de l’Amazonie) (aide alimentaire, fournitures sanitaires d’urgence, logistique, sensibilisation / prévention, coordination avec les États et les organisations locales).-Appui (6M€ en 2019-2020) à l’Initiative pour la forêt d’Afrique Centrale (CAFI),
7.Droits humains
Ce sujet a notamment été proposé par l’association Canopée, dans le cadre des discussions du jour sur l’APFTH mais également dans la perspective d’intégrer ce sujet dans le système d’alerte de la plateforme SNDI.
Points de réponse de l’envoyé spécial et des représentants du MEAE :
8.Croissance démographique versus conservation des forêts
Un nombre important de recherches scientifiques récentes[1] établissent des liens entre la surpopulation et la dégradation de l’environnement, et plus spécifiquement la déforestation, le changement climatique, l’insécurité alimentaire, et la déplétion des ressources. La croissance démographique en Afrique a été directement liée à des pratiques de développement fonciers non-durables, qui ont justifiés des appels à des stratégies «multisectorielles» visant à confronter les problèmes corrélés de la croissance démographique, de la pauvreté, du manque d’autonomie des femmes et de la dégradation environnementale[2]. Dans la mesure où il a été démontré que la croissance de la population était l’un des moteurs de la dégradation environnementale, e ralentissement de cette croissance pourrait avoir un impact réel et significative sur la réduction des émissions de dioxyde de carbone d’ici 2050[3].
Sur ce sujet, le MEAE a fait valoir le projet mené actuellement en RDC, dans le cadre de CAFI, sur le planning familial.
Le sujet des Accords commerciaux avait également été inscrit à l’ordre du jour, mais le manque de temps n’a pas permis de l’aborder au cours de cette réunion.
[1] Engelman R. Family Planning and Environmental Sustainability: Assessing the Science.Washington, DC2016.
[2] Headey DD, Jayne TS. Adaptation to land constraints: Is Africa different? Food Policy. 2014;48:18-33.
[3] Neill BC, Dalton M, Fuchs R, Jiang L, Pachauri S, Zigova K. Global demographic trends and future carbon emissions. Proceedings of the National Academy of Sciences. 2010;107(41):17521.
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