02.09.2021
Comme rapporté par l’Agence d’information d’Afrique centrale, le commissaire en charge de l’environnement, agriculture et développement durable de la commission de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), Honoré Tabuna, a souligné le 5 août à Brazzaville la nécessité pour les pays membres de passer de la conservation des forêts du bassin du Congo à une économie forestière durable.
« L’heure de passer de la conservation des forêts du Bassin du Congo à l’économie durable des forêts a plus que sonné. Les marchés tant traditionnels et nouveaux, notamment le marché africain responsable que nous prenons la décision de construire, nous obligent », a déclaré Honoré Tabuna lors de la clôture de l’atelier régional de réflexion sur la définition des concepts « Forêt », « Déforestation », et « Dégradation des forêts » dans le contexte des forêts du bassin du Congo et leur périphérie en lien avec le développement de la sous-région.
Selon Honoré Tabuna, la tenue de cet atelier a permis de poser les bases d’un processus de la construction d’une économie forestière durable aux enjeux politiques et diplomatiques considérables. À en croire ses propos, ce processus devra aboutir à terme à la définition harmonisée des termes « Forêt », « Déforestation », et « Dégradation des forêts » adaptés au contexte des forêts de l’espace communautaire.
« L’Afrique centrale, notre belle sous-région au cœur de la géostratégie forestière mondiale, avait besoin de cette réflexion. Une réflexion justifiée, entre autres, par les exigences des marchés internationaux, les engagements de nos États membres dans des accords multilatéraux environnementaux ainsi que leur ferme volonté de développer l’économie verte et bleue », a indiqué Honoré Tabuna.
Pierre Taty, directeur de cabinet du ministère de l’Économie forestière, a exprimé sa joie de voir se tenir cet atelier, qui s’inscrit dans la perspective de combler les nombreuses attentes des différentes parties prenantes. Il a en outre exhorté chaque délégation à s’approprier les conclusions et les recommandations formulées. Bien qu’une feuille de route ait été adoptée sous réserve, Pierre Taty a également encouragé la CEEAC à l’amender et à veiller à sa mise en œuvre, pour consolider l’engagement politique des chefs d’État.
Pour rappel, l’atelier organisé conjointement par la commission de la CEEAC, le Congo et la Comifac avec l’appui de l’UE à travers le projet Ecofac-6, du Fonds mondial pour la nature (WWF), de l’Unesco et du centre international de recherche forestière, visait à contribuer à la levée des contraintes de la participation des produits agrosylvopastoraux issus des zones rurales dites forestières au développement durable des pays de la CEEAC, ainsi qu’à réfléchir sur leur positionnement sur les marchés nationaux, régionaux et internationaux. Il a réuni une cinquantaine de participants venus des pays membres de la CEEAC, à savoir le Congo, le Burundi, le Cameroun, le Gabon, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo et le Tchad.
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