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Les initiatives du secteur privé contre la déforestation présentées par l’ATIBT à la FAO en février

19.03.2018

L’ATIBT a été invitée à présenter les initiatives du secteur privé lors du side event « Utilisation de cadres politiques, législatifs et réglementaires pour lutter contre la déforestation: enseignements tirés de l’approche FLEGT » dans le cadre de la conférence « Enrayer la Déforestation » organisée par le CPF (Collaborative Partnership on Forests) au siège de la FAO à Rome du 20 au 22 février

 

Près de la moitié de la déforestation tropicale est causée par la conversion illégale des terres et il a été démontré que la lutte contre l’illégalité était un moyen efficace de réduire la déforestation. Cela signifie que tout effort de lutte contre la déforestation doit reposer sur un cadre réglementaire clair et efficace. Une mise en œuvre pratique du plan d’action FLEGT de l’Union Européenne de plus de dix années a prouvé que la clarification et la réforme du cadre juridique peuvent être renforcées par une approche participative des parties prenantes au niveau national.

 

Le side event « Utilisation de cadres politiques, législatifs et réglementaires pour lutter contre la déforestation: enseignements tirés de l’approche FLEGT » a réuni les participants de la conférence pour explorer la manière dont le FLEGT a contribué à la clarté juridique et à apporter des réformes associées, ainsi qu’à améliorer l’application de la loi dans le secteur forestier, et pour comprendre comment tirer parti des leçons apprises des efforts déployés pour arrêter la déforestation.

 

L’ATIBT a été sollicitée pour donner des exemples concrets de la manière dont le secteur privé travaille pour réduire l’incidence de la déforestation.

 

Voici les grandes lignes de cette présentation:

 

  • Le secteur privé contribue à donner de la valeur économique aux forêts tropicales, et permet à une économie forestière de se développer, en évitant la conversion de ces forêts en terres agricoles.
  • Les Plans d’Aménagement permettent de planifier les opérations sur le long terme (une rotation de 20 ans minimum renouvelable), de programmer au mieux les prélèvements, de réfléchir à l’impact de l’exploitation, de prélever ce que la forêt peut produire (production basée sur les capacités de régénération de peuplements, taux de reconstitution, production limitée en nombre de tiges – 1 à 2 arbres par hectare ou volume…).
  • Le contrôle des accès des pistes et du périmètre, accompagné des actions de sensibilisation et de la mise en place de séries agroforestières au sein des UFA (Unités Forestières d’Aménagement), permet de circonscrire le développement de l’agriculture abattis-brûlis.
  • Le contrôle des activités illégales au sein des concessions (défrichements agricoles, exploitation forestière illégale…) limite ces activités.
  • Les méthodes EFIR (Exploitation forestière à impact réduit – voir l’étude EFIR ATIBT Terea ainsi que le film RIL – Reduced Impact Logging) permettent encore d’atténuer l’impact de l’exploitation (largeur des routes, optimisation des longueurs des pistes, limitation des dégâts d’exploitation…)
  • La certification SFM (Sustainable Forest Management) permet encore d’aller plus loin, notamment en contrôlant l’accès au réseau routier et en évitant l’installation d’agriculteurs le long des routes.
  • Il reste encore des pistes à explorer :
    • une valorisation plus efficace de l’exploitation avec moins de pression sur certaines espèces,
    • plus de diversité d’essences exploitées (LKTS – Lesser Known Timber Species – voir le projet ATIBT LKTS 2020) pour augmenter le volume prélevé par hectare et diminuer la surface parcourue.

 

Le secteur privé légal et certifié aide au maintien des superficies forestière dans les pays d’Afrique centrale, au maintien de la biodiversité et au maintien de 90% du stock de carbone et des services environnementaux.

 

L’idée principale transmise est que contrairement aux idées reçues, une exploitation forestière sous aménagement et respectant la légalité, sécurise de grands espaces forestiers sur le long terme et évite la déforestation et la conversion des terres.
(voir à ce sujet le reportage sur la gestion des forêts tropicales avec l’université de Gembloux)

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