30.07.2021
Comme l’explique l’OIBT sur son site internet, l’utilisation des ressources mondiales pourrait doubler d’ici à 2050, ce qui offre aux producteurs de bois tropicaux une opportunité. L’étude menée par l’OIBT prévoit en effet que la production de bois ronds industriels tropicaux va notablement augmenter d’ici le milieu du siècle, ajoutant toutefois que le secteur a besoin d’une relance s’il veut optimiser sa contribution à la production neutre en carbone.
Bois tropicaux 2050 : Une analyse de l’offre et de la demande futures en bois tropicaux et de leurs contributions à une économie durable utilise le Modèle mondial des produits forestiers ainsi que des données accessibles au public pour formuler des projections jusqu’en 2050 se rapportant à l’offre et à la demande en bois tropicaux ainsi qu’aux tendances à l’œuvre sur le plan des ressources en bois tropicaux, et produits et industries connexes.
Il ressort de ce rapport, qui a été préparé par Christian Held, Eva Meier-Landsberg et Verónica Alonso, que, si l’on ne mène pas l’action politique et le développement industriel nécessaires, l’usage de matériaux va augmenter dans les segments non renouvelables, ce qui aura pour effet probable d’excéder les limites planétaires et d’accroître les retombées en termes de pollution.
En revanche, le recours à des matériaux renouvelables en substitution à des matériaux non renouvelables est une solution prête à l’emploi.
«Un doublement de l’utilisation des ressources mondiales d’ici à 2050 risque d’excéder l’offre durable au niveau planétaire et de déclencher des retombées délétères pour la biodiversité, le climat, les écosystèmes et le bien-être humain», a observé M. Held. «Il faut que le monde donne de toute urgence la priorité à l’efficience de l’usage des ressources et adopte une production neutre en carbone qui repose sur des matériaux renouvelables, tels que le bois, obtenus suivant des pratiques durables».
Selon ce rapport, les bois tropicaux pourraient jouer un rôle de premier plan dans la substitution en raison de la demande grandissante en produits dans la filière de la construction et autres secteurs comme les plastiques ou les textiles, laquelle peut être en partie satisfaite par des produits dérivés du bois. Toutefois, le secteur des bois tropicaux étant relativement peu développé, le rapport décrit cinq stratégies complémentaires qui pourraient aider à alimenter une croissance durable dans ce secteur.
«Nous savons que le bois, y compris le bois tropical, devra être un acteur majeur dans la future consommation de matériaux si l’on veut que la planète évite une catastrophe environnementale», note Steven Johnson, le Responsable en chef de l’OIBT. «La richesse des informations que renferme ce rapport aidera les acteurs des secteurs public et privé à redoubler d’efforts afin d’assurer que le secteur des forêts tropicales joue son rôle vital pour lutter contre le changement climatique tout en accroissant également la richesse économique des pays tropicaux et de leurs communautés.»
Au nombre des points capitaux qui ressortent de cette étude figurent notamment:
Ce rapport s’inscrit dans le cadre de l’effort permanent que mène l’OIBT pour fournir des connaissances et des enseignements tirés d’expériences sur les incitations à investir dans les forêts tropicales naturelles et la production durable de bois et produits non ligneux qui en sont issus.
Le rapport est consultable ici à titre gracieux, uniquement en anglais.