17.03.2023
Franck est titulaire d’un doctorat en génétique et écologie forestière tropicale, obtenu à l’Université Libre de Bruxelles (ULB) en Belgique. Il bénéficie de près d’une dizaine d’années d’expérience dans les domaines liés à la gestion durable des écosystèmes tropicaux africains.
Photo : Franck Monthe
Franck a apporté son expertise technique sur les aspects génétiques dans d’importants projets à impacts sous-régionaux Beyond Timber et DynAfFor. Il a également apporté son expérience scientifique, sa connaissance du terrain, sa communication avec le secteur institutionnel sous-régional et sa compréhension des enjeux liés à la gestion durable des forêts en Afrique Centrale, pour mener à bien les activités du projet P3FAC et l’animation du Collectif DYNAFAC. Franck a par la suite suivi la mise en œuvre des activités du projet d’actualisation du statut de vulnérabilité des espèces ligneuses exploitées en Afrique centrale. Cette actualisation a permis d’identifier sur des bases scientifiques récentes, (i) les espèces non menacées, dont l’exploitation peut être poursuivie suivant les normes actuelles, et (ii) les espèces réellement menacées, dont l’exploitation devrait être davantage contrôlée.
Franck Monthe a rejoint l’ATIBT pour mener le plan d’action CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction). Les espèces couvertes par la CITES sont inscrites à l’une des trois Annexes de la Convention selon le degré de protection dont elles ont besoin. En novembre 2022 lors de la COP CITES au Panama, les espèces africaines des genres Afzelia, Khaya et Pterocarpus ont été inscrites à l’Annexe II de la Convention. Si cette annexe n'interdit pas le commerce, elle prévoit qu’avant toute délivrance d’une autorisation de commerce (permis d’exportation), un avis de commerce non préjudiciable (ACNP) soit émis. L’ACNP est une étude scientifique qui évalue si des échanges commerciaux auraient un effet néfaste (ou préjudiciable) sur la survie de l’espèce concernée. Depuis le 24 février 2023, le commerce des espèces africaines des trois genres doit donc satisfaire à cette obligation.
L'action vise à (i) accompagner le secteur privé et les administrations concernées dans le processus d'élaboration des ACNP des nouvelles essences inscrites en Annexe II, (ii) actualiser le statut de vulnérabilité de 50 espèces exploitées en Afrique centrale et réaliser des fiches-synthèses accessibles au grand public, (iii) assurer une bonne interaction entre les autorités CITES des pays exportateurs et celles des pays importateurs.
Cette initiative, mise en œuvre par Franck Monthe, intervient pour partie dans le cadre du projet ASP – Pacte Vert Cameroun. Elle mettra en place et actualisera une FAQ en réponse aux différentes préoccupations des acteurs de la filière bois en Afrique centrale.