CST Forêt : démarrage de deux nouveaux chantiers

Cette journée a été l’occasion de faire le point sur les chantiers en cours, et d’en présenter deux nouveaux : le premier portant sur l’élaboration d’un nouveau cadre d’analyse de la classification des forêts tropicales, le second sur les peuples autochtones et les communautés locales.

État des lieux sur la note de position sur la Restauration des Paysages Forestiers (RPF)

Suite à la journée thématique sur la RPF d’octobre 2022, un groupe de travail réfléchit actuellement à la rédaction d’une note de position qui aura pour but de cerner ce qui peut être ajouté aux actions déjà identifiées et mises en œuvre pour la RPF, ainsi que de cibler les points à surveiller pour s’assurer de leur efficacité.

À ce stade, un historique des actions et une bibliographie ont été développés, ainsi qu’une première version de note. L’objectif de la plénière du 19/04 était de solliciter les avis des participants sur cette note, avant validation en COPIL et publication.

Point sur l’élaboration du Référentiel Empreinte Forêt France (REFF)

L’objectif de ce chantier est de définir un cadre méthodologique pour la production de guides à destination des pouvoirs publics, des collectivités et des entreprises pour mesurer leur « empreinte forêt ».

Le rapport provisoire des huit ateliers du groupe de travail en charge du chantier a rappelé l’intérêt de proposer un référentiel commun pour mesurer l’impact des consommations de la population française sur les forêts et les autres écosystèmes menacés. En effet, le groupe de travail REFF a intégré dans ses travaux non pas seulement les écosystèmes forestiers, mais l’ensemble des écosystèmes : il a d’ailleurs été suggéré dans les discussions de parler d’ « empreinte écosystème » plutôt que d’ « empreinte forêt ».

Présentation du nouveau chantier sur l’élaboration d’un nouveau cadre d’analyse de la classification des forêts tropicales

Ce chantier ambitionne de mieux prendre en compte pour leur aménagement la diversité des forêts tropicales. Il s’inscrit dans le contexte du déploiement du nouveau règlement européen sur la déforestation, qui a suscité des débats et des questionnements sur la définition de la forêt, et a pu constituer un point de tension entre l’Union Européenne et les pays producteurs.

Coordonné par le Cirad en partenariat avec le CIFOR, l’IRD, le CNRS et Ecofor, ce chantier s’organisera autour de quatre activités :

1. Proposer un système de classification des forêts tropicales à partir de la diversité des contextes écologiques (cas d’étude au Brésil et au Cameroun).
2. Documenter les perceptions des populations rurales de leur écosystèmes forestiers.
3. Susciter l’intérêt des administrations et des acteurs d’Afrique centrale à l’ajustement de la classification de leurs forêts et à la caractérisation de leurs niveaux de dégradation.
4. Mobiliser un réseau d’acteurs sur la classification des forêts tropicales et sur les implications de ces classifications sur leurs stratégies d’actions.

Ce groupe de travail aura donc pour objectif de définir une définition harmonisée qui prenne en compte des aspects écologiques, mais aussi sociaux, et qui obtienne l’approbation des pays producteurs.

Un tableau partagé sera prochainement transmis aux membres du CST-F, et un site internet ainsi qu’une page Wikipédia seront également mises à disposition.

Présentation de la note de politique sur la certification dans le cadre de la SNDI

Cette session est venue clôturer le chantier portant sur le potentiel de la certification privée dans la lutte contre la déforestation pour les filières agricoles et forestières concernées par la SNDI.

La note de politique, dont la version finale a été présentée en plénière, a formulé des recommandations dans le contexte du nouveau RDUE, et a questionné le rôle de celui-ci : est-il une incitation forte à l’amélioration des standards de certification, ou est-il au contraire un risque pour ces standards ?

Lancement du nouveau chantier sur les peuples autochtones et les communautés locales

Ce chantier dont l’objectif est de faire reconnaître le rôle des populations autochtones et des communautés locales pour la préservation des écosystèmes sera porté par deux consortium : un premier consortium Cirad/Fern/DOCIP, et un second AGTER/TINTA/AGCT (Alliance Globale des Communautés Territoriales).

Les axes de travail suivants ont été définis pour 2023 :

• Signaler les violations des droits humains et la destruction de la nature dans les territoires.
• Consolider une Alliance Globale des organisations territoriales communautaires qui renforce les luttes et les propositions au niveau des pays.
• Démontrer que les communautés aux droits territoriaux reconnus sont les meilleures alliées dans la lutte contre le changement climatique et la perte de biodiversité.

Ce chantier s’attèlera à questionner et à documenter les conditions de la contribution des peuples autochtones et des communautés locales à la préservation des forêts et leurs difficultés à la faire reconnaître. Dans cette perspective, il aura pour but de proposer des pistes afin d’optimiser les politiques et les pratiques forestières pour reconnaître leurs droits fonciers coutumiers tout en soutenant leur participation effective à la gestion durable des forêts tropicales.

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La prochaine plénière du CST Forêt aura lieu fin juin 2023.

Le CST Forêt a par ailleurs récemment consolidé son site internet, que nous vous invitons à découvrir.

Site internet du CST Forêt