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Présentation du projet UFA-Reforest à la 1ère Conférence Internationale sur l'Afforestation et le Reboisement (CIAR1) à Brazzaville

26.07.2024

Du 02 au 05 juillet 2024, dernier, en République du Congo, s’est tenue la 1ère Conférence Internationale sur l’Afforestation et le Reboisement (CIAR1). La CIAR1 a permis de définir une stratégie visant à augmenter la superficie forestière mondiale sur la base d’une coopération internationale à travers la systématisation des activités d’afforestation et de reboisement.

Le but de cette stratégie est (i) d’accroître la capacité de séquestration du carbone atmosphérique pour lutter contre le changement climatique, (ii) de préserver les habitats et la biodiversité et (iii) de soutenir et/ou maximiser la production des biens et services fournis par les forêts.

C’est dans ce cadre que l’ATIBT a présenté son projet innovant de reboisement dans les Unités Forestières d’Aménagement du Cameroun (UFA-REFOREST), qui s’inscrit dans les objectifs de la CIAR1. Focalisé sur le reboisement, le projet UFA-REFOREST contribue à la restauration du couvert forestier et au maintien des populations d’espèces commerciales dans les Unités Forestières d'Aménagement de quatre sociétés forestières au Cameroun : AlpiCAM-GrumCAM, PALLISCO, SEEF et SEFAC.

Le projet UFA-REFOREST contribue à l’atteinte des objectifs du Programme d’Amélioration de la Gouvernance en Milieu Forestier (PAMFOR), du Programme Indicatif National (PIN) du 11ème Fonds Européen de Développement (FED) du Cameroun. Il est financé par l’Union Européenne, mis en œuvre par l’ATIBT et bénéficie de l’appui technique de Nature+, Gembloux Agro-Bio Tech et l’ENSET de l’Université de Douala.

Deux événements parallèles ont été organisés lors de cette conférence sur les thématiques suivantes : (i) enrichissement des trouées d’abattage et plantation en plein dans les Unités Forestières d’Aménagement du Cameroun et (ii) suivi à long terme des plantations dans les trouées d’abattage dans ces Unités Forestières d’Aménagement.

Lors du premier événement parallèle le 2 juillet 2024, Yanick NKOULOU, chef du projet UFA-REFOREST, a présenté les activités menées sur le terrain. Il a évoqué la collaboration entre les différents acteurs et les bénéficiaires du projet, notamment les communautés riveraines, l’administration forestière et le secteur forestier privé. À mi-parcours, le taux de réalisation des objectifs du projet de plantation est de 68%. Plusieurs mesures réglementaires incitatives ont été entreprises en faveur du reboisement au Cameroun.

Lors du deuxième événement parallèle, les résultats préliminaires du suivi à long terme des plantations dans les trouées d’abattage ont été présentés le 4 juillet 2024 par Crispin ILUNGA-MULALA, doctorant à l’Université de Liège, faculté de Gembloux Agro-Bio Tech. Cette recherche a permis d’identifier les espèces présentant les meilleures performances de survie et de croissance dans les trouées d’abattage, dans les Unités Forestières d’Aménagement gérées par la société Pallisco au Sud-Est du Cameroun. Quinze espèces ont été plantées dans les trouées d’abattage et suivies jusqu’à 19 ans. Le fraké (Terminalia superba) a particulièrement montré une meilleure performance de survie et de croissance dans les trouées. Trois autres essences, moabi (Baillonella toxisperma), tali (Erythrophleum suaveolens) et mambodé (Detarium macrocarpum), ont également montré de bonnes performances. Ces essences ont été recommandées pour l’enrichissement des trouées d’abattage.

L’intégralité de la présentation peut être trouvée ici.

Améliorer la connaissance des espèces à bonnes performances dans les trouées permettrait de maximiser les rendements des plantations, en évitant de planter des espèces qui ne sont pas favorables aux trouées. Étant donné que les conditions environnementales varient d’un site à l’autre, les recherches doivent se poursuivre sur d’autres sites pour généraliser ces résultats. Cette recherche montre l’importance d’impliquer les scientifiques dans les activités de reboisement.

Plusieurs acteurs du reboisement, y compris les ministres, ont particulièrement insisté sur la collaboration entre les scientifiques et les acteurs forestiers à la CIAR1.

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