17.05.2019
Le scandale mondial sur l’exploitation illégale de Kévazingo et la disparition de 353 containeurs saisis dans le port d’Owendo a paralysé l’activité forestière et industrielle au Gabon, en attendant que les présumés coupables soient identifiés.
Les autorités gabonaises sont déterminées à aller jusqu’au bout pour dérouler et traiter en justice le réseau autour de l’exploitation illégale du Kévazingo. Et avec raison, car un tel trafic ne devrait pas exister dans un pays aussi engagé dans la gestion durable de ses ressources naturelles.
Désormais depuis la découverte le 30 avril dernier, de la disparition de 353 conteneurs confisqués par la justice dans le port d’Owendo (dont 200 ont été retrouvés dans ce même port, mais à d’autres endroits), tout empotage de conteneurs de bois est interdit depuis ce port, ainsi quele transport de grumes entre la gare d’Owendo et les usines de transformation.
Dans le cadre des enquêtes juridiques, , jeudi le 16 mai,13 fonctionnaires de l’administration forestière, et de la douane (ministère de l’économie) ont été suspendus à titre conservatoire de leurs responsabilités en attendant les résultats desdites enquêtes. Il s’agit notamment des directeurs de cabinets et des secrétaires généraux des deux ministères et de différents directeurs généraux.
Le commanditaire des 353 conteneurs, M. Wu Jufeng, représentant de la société 3C Transit, est activement recherché, tandis que deux de ces collaborateurs ont été appréhendés par les OPJ pour être entendu sur leur éventuelle complicité.
Depuis la saisie de 5 000m3 de bois kévazingo le 28 février dernier, et le démarrage de recherches judiciaires, les activités d’export de bois depuis le port d’Owendo sont perturbées, et sont à l’arrêt total depuis deux semaines.
En conséquence les entrepôts au port et les parcs des usines sont saturés. Ainsi plusieurs sociétés, légales, se trouvent aujourd’hui dans l’obligation d’arrêter temporairement leurs activités et d’assumer l’impact économique et social.
Ce scandale autour d’un réseau de traffic de kévazingo a paralysé l’ensemble du secteur bois qui dépend du port d’Owendo.
En plus de la certification vérifiée tierce partie, qui permet de garantir l’exercice de bonne gouvernance par les sociétés forestières légalement enregistrées au Gabon, il existe des mécanismes comme l’APV FLEGT et la composante gouvernance du mécanisme REDD+ qui peuvent appuyer les différents ministères pour améliorer leur gouvernance et éviter que ces situations, causées par des non-détendeurs de concessions forestières, se reproduisent.