15.09.2023
Le Brésil, l'Argentine, la Bolivie, la Colombie, la Côte d'Ivoire, la République dominicaine, l'Équateur, le Ghana, le Guatemala, le Honduras, l'Indonésie, la Malaisie, le Mexique, le Nigeria, le Paraguay, le Pérou et la Thaïlande ont signé une lettre commune à l’attention de l’UE pour inciter cette dernière à maintenir un dialogue constructif avec les pays producteurs.
Après l’entrée en vigueur du RDUE le 29 juin dernier, ces pays manifestent leur inquiétude, notamment concernant le système d’évaluation des risques. Pour rappel, la Commission européenne se chargera de classer les pays, ou certaines régions, comme étant à risque faible, standard ou élevé grâce à une évaluation dans les 18 mois suivant l’entrée en vigueur du règlement. Ainsi, les produits en provenance des pays à faible risque feront l’objet d’une procédure de diligence raisonnée simplifiée, tandis que la proportion de contrôles sera réalisée sur les opérateurs en fonction du niveau de risque du pays. Or, les 17 pays signataires du courrier craignent que le Règlement ne prenne pas suffisamment en compte les conditions économiques et sociales locales, alors que les petits producteurs sont déjà les plus vulnérables.
A travers ce courrier, ils soulignent la nécessité de ne pas négliger ces petits producteurs, à leur accorder un soutien particulier pour que ce nouveau règlement puisse être pleinement efficace, et à reconnaître les efforts déjà déployés ces dernières années par les pays producteurs pour préserver leurs forêts.
C’est également ce que plaide l’ATIBT concernant le bois tropical: le RDUE constitue une bonne opportunité pour les acteurs engagés dans des pratiques responsables de faire valoir cet engagement, et bien construit, à l’écoute des conditions de production et des contextes locaux, le RDUE a toutes ses chances de porter ses fruits. A condition de bien accompagner les producteurs, d’instaurer un dialogue constructif avec des derniers, et de prendre en compte des initiatives comme la certification de gestion durable. Si tous les bois étaient certifiés gestion durable, il n’y aurait pas besoin de RDUE.